Page 2 sur 2: Etudiante Erasmus en Norvège, Interview de Elodie 2/2
J'étais dans un logement étudiant, dans un appartement à deux chambres, comme toutes les résidences universitaires quasiment là-bas. Ma première colocataire était allemande, et cela s'est très bien passé, puis une américaine l'a remplacé au deuxième semestre, assez spéciale, qui avait des difficultés à s'habituer. Au risque de faire stéréotype, elle ne mangeait que des sandwichs, ne faisait pas de sport, était assez forte, et elle faisait partie d'une association chrétienne, prônant l'abstinence avant le mariage, et elle allait à la messe tous les dimanches.
Au niveau du prix, je payais dans les 400 euros par mois, internet et charges compris. C'était un logement étudiant lié à la fac. Dans chaque résidence, il y avait une grosse salle pour faire des soirées, que tu pouvais louer gratuitement pour organiser tes propres "party". Il y avait plusieurs salles pour se relaxer, avec des canapés, et de vieilles télévisions pour regarder les Jeux Olympiques d'Hiver qui se déroulaient pendant mon année sur place, et qui sont très populaires en Norvège.
Au niveau de l'emploi du temps, c'était vraiment très léger, avec 8 heures de cours par semaines en moyenne, malgré quelques semaines "surchargées" à 13h de cours. L'Université était très design, très moderne, très agréable. Ils ont énormément de moyens, et les salles sont remplies d'ordinateurs et d'écrans. Ils sont très basés sur le travail de groupe, donc il y a une centaine de salles individuelles, qui permettent de travailler à l'écart, chacune étant équipée d'un écran plat et d'un tableau.
Il n'y avait pas grand chose à faire au niveau du travail personnel donc j'ai pu profiter pas mal des "à côtés". Les cours étaient assez atypiques, il nous est même arrivé une fois de faire cours à l'extérieur, le prof nous avait demandé d'aller chercher du bois pour faire des feux de camp, et on avait grillé des saucisses en écoutant le prof faire son cours. Ils sont très basés sur le bien être personnel, et le développement de soi, plus que sur les connaissances en elles-même, et n'hésitent pas à faire quelques écarts à l'enseignement traditionnel.
J'avais 4 matières différentes par semestre en anglais. Au niveau des exams, il y a eu quelques matières avec des courseworks mais la plupart des exams se faisaient à la fin du semestre. L'ambiance était très cool, même les profs nous ont dit en début d'année "vous êtes jeunes profitez en !". Les notes vont de A à F et il te suffit d'avoir un E pour passer, ce qui correspond à un 6/20 ...
Là bas ils passent leur baccalauréat fin Mai, et la fête nationale se fait le 17 Mai. A partir de cette date, les lycéens font le "Rus", ils portent une salopette et pendant 3 semaines, ils ont le droit de faire absolument tout ce qu'ils veulent. Ils boivent tous les soirs pendant trois semaines, font la fête, se font des défis entre eux où ils doivent gagner des récompenses. Le but avoué est de leur donner tous les droits, dans les limites légales, et personne ne peut leur reprocher quoi que se soit. Ils doivent garder leur salopette sans la laver pendant ces trois semaines. Cela donne une idée de la mentalité et de l'ouverture du pays.
Il faisait souvent beau là bas, hormis en octobre-novembre-decembre, où il pleuvait beaucoup, les températures allaient de moins 20 degrès en hiver à 24 degrès en été, sachant que la ville est située à la pointe sud de la Norvège.
C'est vraiment un pays très beau, même en Hiver, il faisait beau, avec le soleil et la neige. Au mois de décembre, il ne fait presque pas jour, et c'est assez difficile de supporter le froid.
La vie était excellente, une association faisait tout pour organiser des évenements pour nous, la plupart des norvégiens sont déjà partis étudier à l'étranger et savent comment nous aider. On apprend très vite à se connaître, je me suis fait pas mal d'amis. On a vécu des expériences assez incroyables, on s'est retrouvé perdue au fin fond de la Norvège pendant plusieurs heures, dans le froid, cela a créé des liens...
Je me levais tous les jours vers midi, la vie était vraiment cool. Le retour en France a été dur ensuite, surtout quand j'ai commencé à travailler une semaine après et reprendre un rythme normal voir rapide m'a été très difficile.
Cela vaut vraiment le coup d'aller en Norvège, ne serait ce que sur le plan personnel, on apprends l'anglais assez facilement, bien qu'au bout d'un an on apprenne plus tant de que ça car ce ne sont magré tout pas des anglais, et leur vocabulaire est plus limité. Il y a donc peu de chances d'être bilingue anglais en restant là bas, l'avantage principal étant l'immersion totale vu le peu de français.
Cela a été une expérience géniale pour moi que je referrais sans hésiter.
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