L’Italie est l’un des 6 pays membres de l’Union Européenne à ne pas posséder de salaire minimum légal mais en réalité la plupart des travailleurs sont couverts par un accord conclu par le biais de conventions collectives.
Il peut alors sembler un peu compliqué de comprendre le système des salaires en Italie et à quel niveau de rémunération vous pouvez prétendre. Salaires moyens, primes et bonus, taxes et prélèvements obligatoires, vous saurez tout sur les salaires en Italie !
En Italie la rémunération se compose de différents éléments : des fixes et d’autres variables.
LES ELEMENTS FIXES |
LES ELEMENTS VARIABLES |
La rémunération de base ou minimum barémique (paga base ou minimo tabellare en italien) selon le profil: toute qualification différente est couverte par un niveau déterminé, auquel correspond un minimum barémique |
Les majorations en cas de travail extraordinaire (la nuit ou les jours fériés) |
L’indemnité de vie chère (indennità di contingenza en italien) : est revue tous les eux ans selon le niveau d’inflation |
Les indemnités légales telles que la non-utilisation des congés payés |
L’élément distinct de la rémunération (E.D.R) |
Les indemnités contractuelles (les primes de production/de résultat, les indemnités de table, de traçabilité, de travail désagréable, de transfert, de caisse) |
Les primes d’ancienneté (scatti di anzianit en italien) : partie de la rémunération liée à la durée de travail du travailleur dans une même entreprise ou dans la même catégorie professionnelle |
Les pourboires (selon les professions) |
Les superminimi, qui englobent les compensations dérivant de pourparlers au niveau de l’entreprise ou d’accords individuels |
Les mensualités supplémentaires (treizième et quatorzième mois). |
D’après l’OCDE, le salaire moyen annuel en 2018 en Italie était de 33 870,5€. A titre de comparaison il était de 39 933,7€ en France. Par ailleurs, la variation de salaire moyen est très importante selon les régions : elle peut doubler voire tripler.
D’après une enquête Jobpricing (société spécialisée dans l’évaluation des salaires), les salaires sont plus élevés au Nord qu’au Sud de l’Italie. Par exemple, le salaire annuel brut moyen est de 34000€ à Milan tandis qu’il est de 26000€ en moyenne dans le sud du pays.
Voici à titre d’exemple voici une liste non exhaustive des salaires (retribuzione ou stipendio en italien) annuels moyens auxquels vous pourrez prétendre en Italie selon les villes et les fonctions (source Glassdoor) :
Rome |
Milan |
Turin |
Gênes |
|
Category manager |
48 242€ |
44 785€ |
54 301€ |
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Product manager |
46 436€ |
36 140€ |
43 220€ |
45 278€ |
Data analyst |
26 462€ |
24 745€ |
24 789€ |
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Analyste financier |
31 470€ |
31 190€ |
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Business developer |
41 365€ |
50 019€ |
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Comptable |
21 670€ |
25 070€ |
19 740€ |
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Office manager |
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32 619€ |
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Réceptionniste |
16 104€ |
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Votre profession ne figure pas parmi ces exemples ? Pas de panique! Le site de Glassdoor vous donnera une idée précise du salaire auquel vous pouvez prétendre selon les villes et la profession que vous exercez.
Comme vous avez pu le voir précédemment, les salaires en Italie sont composés d’une partie fixe et d’une partie variable dont font parties les primes et les bonus. Les primes les plus courantes sont les 13ème et 14ème mois.
En effet, en droit italien, la rémunération est payée en treize voire quatorze mensualités selon les conventions collectives nationales (CCN). La 13ème mensualité additionnelle (“tredicesima”) est payée chaque année avec le salaire du mois de décembre; la 14ème mensualité, quant à elle, est payée normalement en juin.
De plus les heures supplémentaires sont payées généralement 30% de plus que le salaire de base, quant aux jours fériés non chômés, le salarié reçoit le double de son salaire ainsi qu’une prime correspondant à 50% de sa rémunération habituelle (loi n°260 de 1949 et loi n°90 de 1954 de la Constitution).
Les autres primes et bonus sont spécifiques à chaque convention collective en Italie, nous vous invitons donc à vous référer directement à la CCN de votre branche ou de votre entreprise.
En Italie on distingue deux principaux prélèvements obligatoires sur les salaires : les cotisations sociales et l’impôt sur le revenu.
Les cotisations sociales sont obligatoires et sont payées par l’employeur et le salarié. Elles doivent être versées et déclarées chaque mois par l’entreprise à l’Istituto Nazionale della Previdenza Sociale (INPS).
Les taux de cotisation varient en fonction du secteur auquel appartient l'entreprise (industrie, commerce, public), du nombre de salariés et de leur qualification professionnelle.
A titre indicatif voici les taux généraux de cotisations sociales au 1er janvier 2018 appliqués pour les entreprises industrielles et commerciales en Italie :
RISQUE |
PART PATRONALE |
PART SALARIALE |
Maladie et maternité |
2,68% |
|
Invalidité, vieillesse, survivants (IVS) |
23,81% |
9,19% |
Chômage |
1,61% NB : cotisation additionnelle de 1,40% pour les CDD |
|
Prestations familiales |
0,68% |
Selon les contrats de travail |
Accident du travail et maladies professionnelles |
Varie en fonction des risques de la branche professionnelle à laquelle l’entreprise appartient |
Notons que les cotisations salariales et patronales IVS sont versées sur le salaire dans la limite d'un plafond fixé à 101 427 € (2018). Les autres cotisations sont versées sur la totalité du salaire.
Après avoir déduit les cotisations sociales, il reste la rémunération imposable. En effet, en Italie et comme dans beaucoup de pays aujourd’hui en Europe, l’impôt sur le revenu est retenu à la source. Comme en France, l'Italie aussi compte 5 tranches d'imposition dans son barème progressif pour l’impôt sur le revenu (Imposta sul Reddito delle Persone Fisiche en italien, également appelé IRPEF). Voici les tranches établies pour 2018 :
TRANCHE DE REVENUS |
TAUX D'IMPOSITION |
jusqu'à 15 000 € |
23% |
de 15 000 à 28 000 € |
27% |
de 28 000 à 55 000 € |
38% |
de 55 000 à 75 000€ |
41% |
au-dessus de 75 000 € |
43% |
Par exemple, un comptable à Milan gagnant 25 070€ à l’année, sera imposé à hauteur de 27% soit 6 768,9€ (environ 564€ retenu chaque mois sur le salaire).
Lorsque vous percevrez votre salaire en Italie, votre employeur devra obligatoirement vous remettre un bordereau de salaire, attestant qu’il vous a bien payé. Sur votre fiche de salaire devront être mentionnés: votre identité, votre qualification professionnelle, la période à laquelle se réfère la rémunération, les prélèvements obligatoires et autres bonus ou primes.
Vous serez payé par chèque ou virement bancaire.
Sources :
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