Les États-Unis disposent d'une économie en croissance quasiment constante depuis des décennies. Elle est bien plus performante que la majorité des pays européens, ce qui entraîne une hausse importante des salaires dans le pays et un écart toujours plus important avec la France. En 2025, avec 87 000 $ de PIB par habitant, les USA représentent près du double de la France et ses 46 305$. Forcémment, les salaires suivent, et près de 30% des américains ont aujourd'hui un salaire supérieur à 100 000$ !
Mais il y a beaucoup plus à comprendre sur les salaires aux USA, et nous avons donc réuni les informations essentielles à connaitre sur le sujet.
La différence entre "Salary" et "Wages"
Tout d’abord, distinguons le “salary” des “wages”.
S’ils peuvent tous les deux signifier “salaire” en français, la différence majeure réside dans le fait qu'une personne ayant un “salary” reçoit un montant fixe par période de paie tandis qu’une personne percevant des “wages” est payée à l'heure.
Le FLSA pour encadrer la rémunération minimum
La Fair Labor Standard Act (FLSA) est une loi fédérale qui fixe le salaire minimum, les heures supplémentaires et l'âge minimum requis pour les employeurs et les employés.
La FLSA a créé deux classifications d'employés permettant de déterminer le salaire minimum et les heures supplémentaires : les employés exemptés et les employés non-exemptés.
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Les employés exemptés |
Les employés NON-exemptés |
“salary” |
Payés sur la base d’un salaire |
Payés à l’heure |
“wages” |
Gagnent au moins 23 660 $ par année (455 $ par semaine) |
Payés au moins le salaire minimum fédéral |
Poste |
Occupent un poste de haut niveau qui a une incidence sur le fonctionnement de l’entreprise |
N’occupent pas de postes de direction |
Ainsi le salaire minimum, ou minimum wage, concerne les employés non-exemptés et s’élève à 7,25$ de l’heure depuis le 24 juillet.
D'autres normes et régulations s'appliquent
Notons que ces normes ne sont parfois pas les seules normes juridiques qui s'appliquent aux employeurs et aux employés concernant le salaire minimum.
En effet de nombreux États ont promulgué leurs propres lois sur les normes du travail, dont certaines ont des taux de salaire minimum plus élevés et des règles plus strictes en matière d'heures supplémentaires, auxquelles les employeurs doivent également se conformer.
Le ministère du Travail a mis en place une carte interactive afin de connaître le salaire minimum applicable dans chaque état.
Les États-Unis offrent de nombreuses opportunités de carrière avec des salaires compétitifs, mais obtenir un bon salaire dépend de plusieurs facteurs : le secteur d’activité, la formation, l’expérience, la négociation et l’emplacement. Voici les stratégies clés pour maximiser tes revenus aux USA.
Tous les secteurs ne paient pas de la même manière. Pour bénéficier d’un bon salaire, il est essentiel d’orienter ta carrière vers des industries où les rémunérations sont élevées.
Parmi les secteurs les mieux payés aux USA, on trouve :
Si tu es encore étudiant ou en reconversion, il peut être intéressant de choisir une filière qui te donne accès à ces industries lucratives.
Les États-Unis accordent une grande importance aux diplômes universitaires. Un diplôme d’une grande université (Ivy League, Stanford, MIT, etc.) ou d’une école reconnue dans ton domaine peut considérablement influencer ton salaire de départ.
Cependant, certains domaines comme la tech privilégient les compétences et l’expérience sur le diplôme. Des certifications professionnelles (AWS, Google Cloud, CFA pour la finance, etc.) peuvent parfois être aussi valorisées qu’un diplôme universitaire.
La négociation est une étape essentielle pour obtenir un bon salaire aux USA. Contrairement à certains pays où les salaires sont fixés et peu négociables, la culture américaine encourage la discussion sur la rémunération.
Quelques conseils pour une négociation efficace :
Faire des recherches : Utilise des sites comme Glassdoor, Payscale ou LinkedIn Salary pour connaître les salaires moyens dans ton secteur et ta région.
Ne jamais accepter la première offre : Les employeurs s’attendent souvent à une négociation.
Mettre en avant ses compétences et son expérience : Prépare des arguments concrets montrant la valeur que tu apportes à l’entreprise.
Regarder au-delà du salaire de base : Aux États-Unis, la rémunération inclut souvent des bonus, des stock-options, des avantages en nature (assurance santé, 401(k), congés payés, etc.).
Les salaires varient énormément d’une ville à l’autre. Les grandes métropoles et les hubs économiques offrent généralement de meilleures rémunérations :
Tech et startups : San Francisco (Silicon Valley), Seattle, Austin.
Finance et consulting : New York, Chicago, Boston.
Santé et pharma : Boston, Houston.
Ingénierie et industrie : Houston, Detroit.
Cependant, le coût de la vie y est souvent très élevé (notamment à San Francisco et New York). Il faut donc trouver un équilibre entre salaire élevé et coût de la vie raisonnable. Certaines villes comme Austin, Denver ou Charlotte offrent de bons salaires avec un coût de la vie plus bas.
Aux États-Unis, la progression de carrière est plus rapide qu’en Europe, mais elle repose souvent sur l’expérience et la performance. Pour obtenir des augmentations significatives :
Changer d’entreprise régulièrement : Contrairement à certains pays où la loyauté est valorisée, aux USA, changer d’entreprise tous les 3 à 5 ans permet souvent d’augmenter son salaire plus vite qu’en restant au même poste.
Obtenir des promotions internes : Se rendre indispensable et chercher à évoluer rapidement vers des postes de management ou spécialisés.
Se former en continu : Suivre des certifications ou des formations pour rester compétitif dans son domaine.
Un bon salaire ne se limite pas à la somme versée chaque mois. Il faut aussi prendre en compte les avantages annexes, qui peuvent faire une grande différence :
Assurance santé : Aux USA, l’assurance est souvent fournie par l’employeur. Un bon plan de santé peut représenter plusieurs milliers de dollars d’économies par an.
Plan de retraite (401(k)) : Certaines entreprises abondent l’épargne retraite de leurs employés, ce qui peut être un avantage considérable.
Stock-options et bonus : Dans la tech et la finance, une part importante de la rémunération peut être versée sous forme de stock-options (actions de l’entreprise).
Télétravail et horaires flexibles : Certains emplois offrent des conditions de travail avantageuses qui compensent un salaire légèrement inférieur.
Le site Glassdoor vous donne une idée du salaire moyen auquel vous pouvez prétendre selon votre profession. Voici quelques exemples :
Les métiers de la finance
Auditeur : 70 055$
Expert-comptable : 66 560$
Business analyst : 79 163$
Les métiers du management
IT project manager : 107 312$
Ressources humaines : 69 385$
Chef de projets : 85 474$
Les métiers du marketing
Chef de produit : 128 000$
Category manager : 93 147$
Planificateur stratégique : 84 577$
Les métiers de l’informatique
Programmeur : 78 478$
Développeur web : 89 487$
Web designer : 68 470$
Les métiers de la santé
Infirmier : 79 270$
Pharmacien : 139 000$
Dentiste : 152 000$
Les métiers de l’éducation
Professeur au lycée : 59 000$
Professeur de français : 54 973$
Conférencier : 61 913$
Une fiche de paie extrêmement simple
Aux USA, la fiche de paie ne compte que deux colonnes : d'un côté ce que vous gagnez (heures normales, heures supplémentaires, frais remboursés) et de l'autre ce qui vous est prélevé (taxe fédérale, assurance maladie, retraite et impôt sur le revenu prélevé à la source).
Une comparaison entre fiche de paie française et américaine
Un expatrié à San Francisco a comparé sa fiche de paye en France et sa fiche de paye aux États-Unis en les ramenant sur une base de 1000€, à prestations plus ou moins égales.
Aussi surprenant que celui puisse paraitre, il vous restera plus à la fin du mois avec un salaire français qu’avec un salaire américain. Nous vous invitons à lire son explication directement dans son article.
Des cotisations sociales au niveau national
Bien que le système de santé ne soit pas aussi développé qu’en France, certaines cotisations sociales sont communes à tous les Etats et donc obligatoires. Les salariés doivent donc souscrire en plus à des compagnies privées d’assurance.
Tableau récapitulatif des cotisations sociales obligatoires au 1er janvier 2018
RISQUES |
EMPLOYEUR |
SALARIÉ |
PLAFOND ANNUEL EN DOLLARS US |
OASDI (Old Age and Survivors Insurance) : vieillesse, invalidité, survivants |
6,20% |
6,20% |
128 400 |
Medicare HI |
1,45% |
1,45% * |
Sur la totalité du salaire |
Chômage |
6% |
|
Variable selon les Etats |
Accidents du travail |
Environ 1,9% ** |
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Sur la totalité du salaire |
Total |
15,55% (environ) |
7,65% |
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* Pour un revenu > 200 000 $ (250 000 $ pour les couples mariés) paient une cotisation Medicare supplémentaire de 0,9 %.
** Taux varie selon les Etats et la profession
Un impôt prélevé à la source
Notons qu’aux USA les impôts sont prélevés à la source. Cela signifie que vos taxes et autres impôts seront directement prélevés sur votre salaire.
Il faudra donc bien faire la différence au moment de la négociation de votre salaire, entre votre salaire brut (toutes taxes comprises) et votre salaire net (ce que vous toucherez en réalité).
Des impôts au niveau fédéral et local
Les États-Unis étant un état fédéral, des impôts sont dus aux niveaux fédéral et fédéré, également parfois au niveau des collectivités locales. En plus du gouvernement fédéral, 43 États et de nombreuses municipalités locales exigent que leurs résidents paient un impôt sur le revenu.
En général, les États utilisent l'une des deux méthodes suivantes pour déterminer l'impôt sur le revenu : l'impôt sur le revenu progressif ou l'impôt sur le revenu à taux fixe. Les taux varient entre 3% et 11%. La moyenne s'établit à 6.06% d'imposition.
Cependant, neuf états américains renoncent à l'impôt sur le revenu à compter de 2018 : l’Alaska, la Floride, le Nevada, le Dakota du Sud, le Texas, Washington, Wyoming, le New Hampshire et le Tennessee.
Des conditios au final toujours avantageuses
Enfin, si les expatriés français sont attirés par les États-Unis, c’est certainement plus pour l’ « American Dream» que pour les conditions sociales.
En effet, les salaires étant plus élevés pour les postes à responsabilités et les impôts moins élevés proportionnellement qu’en France, vous trouverez les conditions très avantageuses.
Sources :
Cleiss : pour s’informer sur la protection sociale à l’international
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