En 2019, le Canada a attiré plus de 435 000 étudiants internationaux au sein de ses universités en augmentation de 17,5% par rapport à l’année précédente. Cela permet ainsi au pays d’atteindre la 3ième place mondiale en termes d’accueil d’étudiants internationaux.
Une part non négligeable de ces étudiants rejoignent un cursus au sein d’une université canadienne à travers un échange universitaire. Tout en étant inscrit à une formation en France, ils partent ainsi pour un ou plusieurs semestres au sein d’une université canadienne afin de développer leur profil avec une expérience internationale tout en développant leur anglais.
Le Canada n’est cependant pas la destination la plus facile d’accès pour les échanges universitaires. Nous allons donc nous intéresser aux meilleurs moyens de partir en échange universitaire au Canada à travers votre cursus en France, et comment préparer votre départ une fois l’échange validé.
Partir en échange universitaire au Canada présente de nombreux avantages par rapport à une inscription directe au sein de l’une des universités. Voici les principales raisons qui doivent vous pousser à favoriser un échange universitaire :
1. Économisez le coût des cursus canadiens
Un échange universitaire au Canada ne vous fera payer uniquement que les frais d’inscription de votre établissement en France, et non ceux de l’université canadienne. Sauf exception, vous évitez ainsi les frais d’inscription canadien qui se chiffrent généralement au minimum à une dizaine de millier d’euros.
Un cursus Undergraduate (Premier cycle) coûte ainsi entre 35 000 et 50 000 euros, alors qu’une formation Postgraduate se chiffre à 10 000 à 15 000 euros en moyenne. Hormis les écoles de commerces françaises, difficile voire impossible de payer autant en France. Vous réalisez donc des économies conséquentes !
À lire : "Les frais d'inscription aux universités canadiennes"
2. Partez sur une durée réduite au Canada
Partir étudier au Canada pour un cursus complet représente au minimum 3 ans d’études en premier cycle universitaire. Un échange universitaire vous permet de profiter d’une expérience plus courte de 6 mois à 1 an, parfois plus adaptée à vos attentes.
3. Bénéficiez de démarches simplifiées
Les établissements français envoient chaque année des centaines d'étudiants en échange vers le Canada. Cela permet de bénéficier de démarches simplifiées, ou seuls quelques documents sont généralement à fournir de votre part.
La seule difficulté réside généralement dans le choix des modules de cours sur place, qui doivent correspondre aux attentes de votre établissement en France.
4. Profitez de l’enseignement canadien et de la vie étudiante canadienne
Que vous soyez étudiant en échange ou présent pour plusieurs années, partir étudier au Canada est une occasion unique de mettre un pied dans le monde anglo-saxon, perfectionner votre niveau d’anglais, vous ouvrir des portes à l’international, et découvrir un milieu universitaire complètement différent. C’est une opportunité unique qu’il ne faut pas manquer !
Chaque université ou grande école française dispose généralement de ses propres requis et ses méthodes pour sélectionner les étudiants partant en échange. On retrouve cependant dans la majorité des cas des requis similaires :
Les examens d’anglais sont un passeport international pour accéder à une formation dispensée en anglais.
Les universités canadiennes disposent de requis minimum à atteindre pour votre niveau d’anglais afin de s’assurer que vous êtes capable de suivre un cursus sur place. Les étudiants en échange universitaire sont aussi soumis à ce requis, et un score minimum de 90 au TOEFL ou 6.5 à l’IELTS est généralement requis.
Pour en savoir plus sur ces examens, nous vous conseillons de consulter nos dossiers sur le TOEFL et l'IELTS.
Ce requis n’est généralement pas demandé explicitement par les universités canadiennes mais bien par votre établissement français. Pourquoi un bon dossier académique est-il indispensable ? Parce que le Canada a un succès énorme parmi les étudiants français !
Ainsi, les universités et écoles doivent trouver une solution pour selectionner les étudiants obtenant l’une des places d’échange disponibles pour partir étudier au Canada. Un bon voire excellent dossier académique est alors indispensable, car vous êtes généralement en concurrence avec le meilleur tiers des étudiants de votre établissement. Le Canada est aujourd’hui l’une des trois destinations favories des étudiants français, et vous vous en rendez vite compte face à la concurrence pour les places d’échange limitées.
Certains établissements français sélectionnent les étudiants uniquement sur dossier, alors que d’autres (principalement les Grandes Écoles) mettent en place un classement de la promotion. Les premiers du classement choisissent l’échange de leur choix, et les suivants sélectionnent les échanges restants. En ne faisant pas partie de la première moitié du classement de votre école, vous avez toutes les chances de ne pas partir en échange au Canada.
Comme pour la majorité des échanges hors Europe, il est demandé aux étudiants internationaux de justifier de ressources financières suffisantes qui leurs permettront de financer leurs études sur place sans activité ou job étudiant. Cette preuve de ressources permet aux universités canadiennes de s’assurer que votre situation financière vous permettra de vivre sur place sans difficultés pendant tout votre cursus.
Et c’est généralement tout ! Comparé aux étudiants souhaitant s’inscrire directement au sein d’un cursus au Canada, les démarches et requis pour partir en échange universitaire au Canada sont généralement très simples.
Le Canada ne faisant pas partie de l’Union Européenne, le programme Erasmus ne permet donc pas de rejoindre le pays. Heureusement, il existe un autre programme d’échange permettant de partir vers le Canada, bien qu’il soit limité dans sa portée.
Le programme MICEFA permet aux étudiants français de 17 universités parisiennes de partir un semestre ou une année au sein d’une université en Amérique du Nord.
5 universités canadiennes participent ainsi au programme en 2021 :
University of New Brunswick
Glendon College of York University
University of Waterloo
Lakehead University
University of Saskatchewan
La liste à jour des universités franciliennes ainsi que des universités canadiennes participantes est accessible sur le portail du MICEFA.
Le programme permet ainsi de bénéficier des frais d’inscription aux universités françaises au lieu de payer les frais d’inscription canadiens. Ce qui représente généralement une dépense 20 à 40 fois inférieure ! À cela s’ajoute des frais de dossier liés au programme et s’élevant à 300 € en 2021.
Mais attention, d’autres frais peuvent vous être demandés par les universités canadiennes (frais de campus, assurance santé …) et vous n’êtes pas éxonéré du coût de la vie sur place. Au final, les administrateurs du programme MICEFA évalue l’investissement requis entre 8500 € et 15 000 € par semestre d’études.
Un autre programme existe afin de permettre aux étudiants français de rejoindre le Québec : le Bureau de coopération universitaire ou BCI (anciennement CREPUQ).
Si la majorité des universités québecoises du programme proposent une formation en français, des établissements comme McGill University, Concordia University ou encore Bishop University proposent de nombreuses formations anglophones. Si vous recherchez donc à étudier en anglais plus qu'à rejoindre le Canada anglophone, le programme est une excellente alternative !
Cependant, dans la mesure où il s’agit du Québec uniquement, nous ne l’adresserons pas plus en détails ici et nous vous conseillons de consulter l’article dédié si vous êtes intéressé.
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Les Grandes Écoles que l’on définit par Écoles de commerce, d’Ingénieur et de Sciences Politiques permettent généralement de partir au moins un semestre à l’étranger voire plus. À cela s’ajoute de nombreux doubles diplômes qui permettent de partir une année ou plus et d’obtenir un diplôme de l’université canadienne et française.
La qualité des échanges vers le Canada dépend grandement de la réputation de l’école française en question. Vous trouverez généralement des échanges au sein d’universités canadiennes à la reconnaissance équivalente à celle de votre établissement français.
Quelques précautions à prendre avec les Grandes Écoles :
1. Attention au nombre important de partenariats vers le Canada :
Si les Grandes Écoles aiment mettre en avant des dizaines voire plus d’une centaine de partenariats à l’étranger, ces chiffres sont à relativiser : le nombre de places disponibles par partenariat a autant voire plus d’importance que le nombre de partenariats.
15 universités canadiennes partenaires n’accueillant que deux étudiants à chaque fois valent ainsi bien moins que 7 universités accueillant jusqu’à 10 étudiants chacune !
2. Intéressez-vous seulement aux échanges vers le Canada accessibles pour votre programme :
Les écoles affichent généralement l’intégralité de leurs partenariats sur leur portail. Pourtant, une fois au sein de l’école, le nombre de partenariats accessibles peut diminuer drastiquement.
La cause ? La multiplication des formations, programmes, et sous-écoles au sein d’un même groupe universitaire. Il n’est ainsi pas rare que les étudiants en programme Bachelor disposent d’une liste bien moins importante de partenaires par rapport aux étudiants du programme Grande École. Certains échanges sont ainsi réservés à certains profils, ce qui réduit parfois drastiquement les possibilités pour vous.
3. Informez vous sur les potentiels partenariats payants vers le Canada
Le Canada dispose de frais d’inscription élevés compris généralement entre 8000 € et 15 000 € à l’année. Les programmes d’échange permettent de contourner ces frais la majorité du temps, mais de plus en plus de Grandes Écoles crééent des partenariats payants vers le Canada.
Face au manque de places en échange, elles offrent alors la possibilité aux étudiants les plus motivés de payer un supplément pour partir grâce à un accord spécifique avec l’université canadienne. Les montants peuvent varier de quelques centaines d’euros à la prise en charge complète des frais d’inscription de l’université canadienne ! À vous de voir si vous êtes prêt à investir plus pour souvent vous garantir une place pour un échange au Canada …
Les écoles de commerce sont très certainement les établissements français les plus portés sur les départs à l’étranger pendant le cursus. La majorité des Grandes Écoles obligent leurs étudiants à partir au minimum 6 mois à l’étranger dans le cadre d’un semestre d’études, d’un stage ou d’une année de césure.
Le Canada fait généralement partie des destinations les plus demandées, et toute école qui se respecte se doit d’avoir un ou plusieurs échanges vers des universités canadiennes.
Voici quelques exemples d’ESC de différents niveaux avec des partenariats avec le Canada anglophone:
EM Lyon : 12 partenariats avec des universités au Canada dont York University, University of Calgary, University of Ottawa et Simon Fraser University.
Rennes School of Business : 10 partenariats avec des universités canadiennes dont Saint Mary University, Ryerson University, et University of New Brunswick.
Burgundy School of Business : 14 partenariats avec des universités canadiennes dont Vancouver Island University, University of the Fraser Valley, Brock University et Carleton University.
Les écoles d’ingénieur incluent de plus en plus les départs à l’étranger dans leur cursus, bien que moins répandus qu’en école de commerce, et d’une durée minimum bien moins longue.
La majorité des écoles n’ont alors pas ou peu de périodes à l’étranger, avec des durées comprises entre 0 et 6 mois, et un échange universitaire pas forcémment obligatoire.
Toutes les écoles d’ingénieur ne disposent pas d’un partenariat avec le Canada en 2021. De plus, lorsqu’un partenariat est disponible, il s’agit souvent du Canada francophone grâce au programme BCI et non du Canada anglophone plus difficile d’accès.
Voici quelques exemples d’écoles d’ingénieurs avec un échange universitaire au Canada anglophone :
École Centrale de Lyon : 1 partenariat pour un double diplôme avec une université canadienne majoritairement anglophone située au Québec (partie francophone).
Polytech Nice : 3 partenariats avec des universités canadiennes anglophones : University of Guelph, Western University, Memorial University of Newfoundland.
En parcourant les portails des écoles d’ingénieur, vous vous rendrez compte que l’offre d’échange vers le Canada anglophone est limitée. S’il s’agit d’un requis de votre part, il est indispensable que vous vous renseignez en détails sur ce point avant de choisir votre école.
Dans le cadre de vos études dans l’un des insituts de Sciences Politiques, il est généralement possible de partir en échange universitaire en 3ième et 5ième année de cursus. Les IEP disposent généralement de nombreux partenariats à l’étranger, Canada anglophone inclus.
Voici quelques exemples d’Instituts de Sciences Politiques avec des partenariats vers le Canada anglophone :
Sciences-Po Aix : 3 partenariats avec des universités canadiennes anglophones : Simon Fraser University, Ottawa University, University of Calgary.
Sciences-Po Paris : 8 partenariats avec des universités canadiennes anglophones : Queen’s University, University of Toronto, University of British Columbia, University of Victoria, Simon Fraser University, Ottawa University, University of Calgary, Glendon College York University.
En plus du programme MICEFA qui ne s’adresse qu’à un cercle réduit d’universités françaises, les universités des deux pays ont mis en place des accords d’échanges bilatéraux. Concrètement, chaque université française dispose potentiellement d’un accord avec une ou plusieurs universités canadiennes qui acceptent de recevoir des étudiants français sous certaines conditions.
Attention cependant, toutes les universités françaises ne bénéficient pas de ce type d’accord avec le Canada.
Voici quelques exemples d’universités avec un accord en 2021 pour le Canada anglophone :
Université de Rennes 2 : 3 Accords d’échange avec Ottawa University, Carleton University et Calgary University.
Université d’Aix-Marseille: 4 Accords (dont 3 suspendus en 2021) avec Ottawa University, University of Manitoba, University of Calgary et Memorial University.
Université de Lyon : Plus de 14 Accords ! On retrouve notamment University of Guelph, Queen’s University, University of Ottawa, McMaster’s University, ou encore Nipissing University.
Une fois votre échange universitaire validé, il vous reste encore quelques étapes avant de partir. Nous avons préparé un guide dédié pour chacune d’entre elles :
1. S’informer sur le coût de la vie au Canada : Les dépenses sont en moyenne inférieures à la France, en particulier dans les petits villes.
2. La souscription à une assurance santé obligatoire : Les universités canadiennes demandent obligatoirement la souscription à une assurance santé car vous ne serez plus couvert par l’assurance maladie française.
3. Trouver un logement étudiant : Pour les échanges de moins de 6 mois, privilégiez les résidences universitaires car la recherche de logement peut être plus difficile sur les périodes courtes. À partir d’une année universitaire complète, n’hésitez pas à chercher sur place.
4. Réserver votre billet d’avion pour le Canada :Étape indispensable une fois que vous avez reçu la validation de votre admission ! On a aussi quelques conseils pour vous pour le réserver au meilleur prix.
5. Obtenir votre permis d’études pour le Canada :Obtenir votre permis d’études pour le Canada : Pour les échanges universitaires de plus de 6 mois seulement, un permis d’études doit être demandé. Autrement, un visa touriste suffit.
6. Souscrire à un service de virement international : Pour payer les frais importants sur place (Loyers, transfert d’argent sur compte canadien, Voyages …), l’utilisation d’un service de virement adapté au lieu de votre banque peut vous faire gagner des dizaines d’euros par virement.
7. Ouvrir un compte en banque adapté : Toutes les banques ne se valent pas lorsque l’on part à l’étranger. Nous avons parcouru leur offre pour vous indiquer les plus adaptées.
8. Réserver un logement temporaire sur place : Si vous ne réserver pas un logement à votre arrivée, vous aurez besoin d’un logement temporaire avant de vous installer. Suivez nos conseils pour trouver la meilleure solution.
Si votre cursus ou votre établissement ne vous permet pas de partir en échange universitaire au Canada, plusieurs solutions s’offrent à vous :
1. Effectuer un Master au Canada après validation d’une Licence/Bachelor
L’université et certains cursus en Grande École permettent de valider un Bac +3 reconnu au Canada. Il est alors possible de postuler directement aux universités canadiennes pour y effectuer un Master.
Plus d'infos : "Faire un Master au Canada"
2. Partir au Canada après l’obtention de votre Master
Que cela soit pour la poursuite d’études à travers un second Master ou un formation de spécialisation, un séjour linguistique pour perfectionner son anglais, ou partir en PVT au Canada, les possibilités ne manquent pas quand on approche de la fin de ses études !
3. S’inscrire aux universités canadiennes dès le Baccalauréat
Si durant vos inscriptions à l’enseignement supérieur en France, vous vous rendez compte que vous souhaitez absolumment partir au Canada, il est possible de rejoindre une université dès l’obtention du Baccalauréat. Il faut cependant débuter les démarches dès le mois de Novembre de l’année N-1, et disposer de fonds suffisant pour les frais d’inscription.
Plus d'infos : "Étudier au Canada après le Bac" et "S'inscrire aux universités au Canada"
Les inscriptions s'ouvrent au plus tôt à partir d'Octobre et se terminent vers Avril. Alors commencez à vous préparer dès maintenant pour vos candidatures ! Vous avez besoin d'un accompagnement ? Study Experience, l'agence spécialisée dans les séjours d'études à l'étranger, est là pour vous aider !